Ma ville la nuit
Trois hommes fouillent bruyamment une poubelle avec entrain. Je passe moi-même à côté d'une poubelle particulièrement odorante et, curieusement, j'en éprouve une reconnaissance, comme si sentir une odeur de poubelle sortant d'une poubelle était une chose bonne et rassurante.
Près de chez moi l'église réformée est allumée et je vois toujours des personnes parler interminablement et gentiment devant cette église. Cela aussi est rassurant. Comme de constater que mon coiffeur, à plus de neuf heures, est encore en pleine activité. Avec tout ce falbala des coiffeurs, les laques, les ponchos noirs, les balayettes et les magazines. Et les gens qui attendent, le dos rond.
Mes voisins sont rentrés et se disputent encore. Elle crie "Je suis ta femme, tu dois me respecter!' et il répond d'une voix basse "tais-toi, tais-toi". Comment ces deux-là peuvent être toujours ensemble alors qu'ils vivent un enfer, je me le demande. Quand autour d'eux c'est le paradis. Jolie maison, trois beaux enfants, chien idiot, grand jardin....
Près de chez moi l'église réformée est allumée et je vois toujours des personnes parler interminablement et gentiment devant cette église. Cela aussi est rassurant. Comme de constater que mon coiffeur, à plus de neuf heures, est encore en pleine activité. Avec tout ce falbala des coiffeurs, les laques, les ponchos noirs, les balayettes et les magazines. Et les gens qui attendent, le dos rond.
Mes voisins sont rentrés et se disputent encore. Elle crie "Je suis ta femme, tu dois me respecter!' et il répond d'une voix basse "tais-toi, tais-toi". Comment ces deux-là peuvent être toujours ensemble alors qu'ils vivent un enfer, je me le demande. Quand autour d'eux c'est le paradis. Jolie maison, trois beaux enfants, chien idiot, grand jardin....