Quand le clown est chiant

Publié le par arille

J’ai fait l’expérience d’un vide sidéral sur scène comme je l’ai raconté dans Il est de plus en plus difficile de trouver un public de qualité. Bien sûr, quand le clown est chiant, ce n’est pas la faute du public mais celle du clown. J’avais écrit cela par dérision, comme ces bourgeois qui aiment à répéter (il y en a encore !) qu’il est de plus en plus difficile de trouver du personnel de qualité. Heureusement, ce n’était qu’une impro entre camarades clowns.



A Toulouse il existe quelques lieux comme la Cave Poésie les soirs de pleine lune ou le Bijou les soirs de scène ouvertes où des artistes débutants peuvent se tester en public pendant 10 ou 20 minutes selon le lieu. Parfois dix minutes sont une éternité d’ennui, parfois on rêverait que cela se poursuive toute la soirée.

 

 

Je ne partage pas du tout le point de vue que le spectateur doit s’efforcer (de rester attentif, bienveillant, courtois, que sais-je encore). Rien de plus sain, au contraire, que de recevoir l’exact hommage de sa prestation. Rien de plus formateur, surtout si le public reste de marbre. Je suis persuadée que le plus grand crime sur scène est d’ennuyer le public. Pourtant, hélas, il m’est arrivé de me trouver embarquée dans des prestations à moitié réussies (et donc bien ratées). Ce n’est tolérable que devant des camarades d’apprentissage. Curieusement, on apprend bien des échecs des autres, et des siennes aussi, si on est lucide. Et après, on se remet au travail pour faire mieux. Il n’y a que ça à faire.

 

Publié dans CLOWN

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Z
Haut temporal eaux mauresques !
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