Quinze (spectateurs)

Publié le par arille

Dans la petite salle de l'Utopia de Toulouse, nous sommes ce soir quinze spectateurs répartis en petits groupes alignés devant l'écran pour voir "Le temps de la kermesse est terminé". Le film met en scène un blanc (Stéphane Guillon) coincé dans un minuscule village africain. Il essaie de faire redémarrer sa voiture. Le rituel est toujours le même. Les noirs poussent la voiture dans la côte, le blanc conduit la voiture et en bas de la pente, quand la voiture cale, un grand merde retentit.

Le film démarre de façon poussive, pénible de cruauté. Vilain blanc, filmé de près, longtemps, est dur à regarder. Mais le film est aussi inventif. Sa force, c’est de n’accepter aucun cliché, de ne succomber à aucune facilité. Aucune rédemption, aucun espoir. C’est fort, mais peut-on voir un tel film ? Qui veut payer pour un film d’horreur tranquille ?

 

 

 

Publié dans QUINZE

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