Mon chien de bobo de merde

Qu’est-ce que j’apprends en lisant des magazines féminins pendants mes vacances ? Que mon chien, sous le prétexte qu’il est un Jack Russel, chien à la mode, est un chien de bobo de merde.

Pour une fois que je lis un magazine féminin, je me fais injurier !

Surtout que je n’ai pas choisi mon chien, il est apparu dans le jardin, mon chien est une sorte de sum in horto (je fais ma bobo de merde en parlant latin), trouvé dans le jardin, encontrado no jardim.

Mon chien de bobo de merde plaît beaucoup. Tout le monde aime à se sentir un bobo de merde avec le chien qui va avec. A mon avis, on a plus de chance de trouver un chien dans son jardin que de gagner au loto, mais beaucoup de gens jouent au loto et peu regardent vraiment leur jardin.

Beaucoup de gens me mettent en garde contre mon chien et sont habiles à discourir sur les inconvénients d’un chien. Faux discours. Ils passent à côté des inconvénients les plus cachés du chien et n’ont aucune idée des avantages possibles. Ils restent au ras du museau, ils ont la queue entre les pattes, ils jappent en vain.

Mon chien m’ouvre des horizons insoupçonnés faits de cieux, de pluie, de cacas et d’oiseaux morts,  mon chien m’offre le prétexte de la promenade quotidienne, de la contemplation féconde et une compagnie amicale et silencieuse.