L'affaire des ballons

Publié le par arille

Certaines situations me donnent l'impression d'être dans un film. Comme dans l'affaire des ballons.
 

La rue où j'habite est parallèle à une grande rue qui s'appelle, selon les fantaisies, route de Paris ou avenue des Etats-Unis. Toujours est-il que  de nombreux concessionnaires de voitures y sont concentrés. Ils essaient d'attirer l'attention de toutes les façons possibles, comme de mettre des ballons géants flottants au vent, ou des drapeaux, ou autres objets censés nous remplir de joie et d'allégresse quand on les voit. 

 

A deux pas de là, le terrain vague d'à côté de chez moi a été transformé sur un de ses côtés en bidonville, assez coquet d'ailleurs, fait en portes d'armoires, matelats et tapis de récupération. Les portes des armoires sont disposées avec leur miroir à l'extérieur, ce qui est du plus bel effet.

 

Un soir depuis le balcon de ma cuisine, nous vîmes les grands ballons flotter au-dessus du terrain vague. J'entendais des cris d'enfants et les ballons semblaient avancer et reculer comme si des enfants courraient en tenant la ficelle. Les ballons avaient dû être "empruntés", mais le plus drôle était que ce n'était pas discret... De temps en temps, un ballon s'envolait dans le ciel. Le lendemain matin, les ballons avaient disparu. J'imaginais la tête des vendeurs ; mais où sont les ballons ? Ou peut-être n'allaient-ils se rendre compte de rien ? 

 

La psychogéographie de mon quartier change à toute allure. Est-ce une farce ou bien un nouvel équilibre ? Quel sens ont des ballons pour vendre des voitures ? Un ballon pour un enfant, cela semble meilleur. A suivre...

Publié dans UNE HISTOIRE VRAIE

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