Konte de Noël

Publié le par arille

Il était une fois dans une grande administrakion une belle princesse qui avait un très bon poste. Cette princesse était mariée à un homme. Tout ce qu’on pouvait dire de positif sur cet homme était qu’il avait un costume gris, attribut souvent choisi préférentiellement par des feignants, bien que ce soit très seyant. Ils avaient ensemble deux petits enfants blonds qui faisaient rugir dans la cour de l’administrakion leurs deux petites motos électriques roses tandis que leur papa les photographiait.
 

Le mari de la princesse ne travaillait pas, mais il embêtait de préférence les salariées blondes en exigeant de choisir la personne payée par l’état qui garderait les petits jumeaux. Il fallait une personne jolie, car les petits enfants ne pouvaient pas avoir si jeunes le goût gâché par une vilaine figure. Il exigea donc que la jolie soit recrutée et pour cela on organisa un concours bidon car on savait bien qui serait recruté au final (la jolie).

 

Malheureusement, dès que la jolie personne fut recrutée et qu’elle devînt fonkionnaire, elle se mit à badger avant d’aller boire des cafés avec des hommes et à passer du temps avec eux, surtout ceux en uniformes, au lieu de faire le ménage, de faire les courses ou de faire à manger ou de garder les petits. Du coup le mari exigea qu’on fasse quelque chose, mais quoi ? Il voulait que l’on convoque  et explique à la jolie comment elle devait travailler. Il indiqua longuement comme on devait s’y prendre, en faisant « une analyse des écarts » très régulière, toutes les semaines par exemple. Bizarrement, la raison pour laquelle il ne faisait pas lui-même cette analyse pour laquelle il semblait avoir tant de science n’était pas connue.

 

Il jeta ensuite son dévolu sur une autre jolie qu’il alla voir en lui demandant si elle pouvait en plus de son travail, venir faire un peu de ménage et de babysitting chez la princesse. Elle refusa en expliquant qu’elle pouvait difficilement faire tant de travail avec un contrat à mi-temps. Il prétendit qu’il pourrait la passer à plein-temps. Mais comme il n’avait aucune autorité pour cela, c’est une moche qui fit un jour du ménage chez lui. Elle eut beaucoup de mal à empêcher les petits de l’imiter en tout : ils se saisirent de la bombe à poussière et se mirent à pchittpchitter partout en agitant les chiffons et en renversant le seau ; c’était une catastrophe.

 

Pour finir Noël approchait : une fête fut organisée par l’amicale de l’administrakion. La chorale arriva sous la forme d’une file indienne de dames mûres dont deux tenaient des cartons en forme de barques pour qu’on croie qu’elles arrivaient en bateau. Elles chantèrent assez longtemps pour qu’on fût heureux de les voir partir. Ensuite, le père Noël distribua des cadeaux et des chocolats aux enfants. Les bénévoles de l’amicale avaient passé du temps à décorer la salle et le sapin. Elles avaient amené des boules et fabriqué des petits personnages en forme d’ange. Tout le monde était très content et à la fin, quand tout le monde fût parti, le mari de la princesse attrapa le sapin de l’amicale pour le récupérer et l’installa dans la maison qu’il ne payait pas où une dame qu’il ne payait pas gardait ses petits jumeaux si mignons. En saisissant le sapin il cassa quelques boules, car tout grand qu’il était, il semblait aussi adroit qu’un manche. Mais sans doute pensait-il que les décorations de Noël étaient rachetées chaque année sur un budget spécial. C’était bien pratique d’être marié à une princesse car on avait des avantages, même s’il fallait passer pour un grand con auprès de ces idiots de fonkionnaires qui ne savaient rien faire d’autre que critiquer et paresser. Quant à lui, il allait très bientôt trouver un poste à sa mesure, rien ne servait de se précipiter, mais déjà être le mari de la princesse donnait bien du souci si on voulait régler toutes les petites tracasseries du quotidien.

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A
<br /> c'est comme ça qu'ça fonkionne..!<br /> <br /> <br />
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